La création de micro-projets comme facteur de développement, du bien-être économique et social, ainsi que le rôle joué par les populations immigrantes dans ce secteur, ont été mentionnés à plusieurs reprises par des experts internationaux.
L’entrepreneuriat des personnes étrangères a pris de l’ampleur contribuant parfois à l’essor de quartiers entiers. Pour certains, l’auto-emploi au sein des communautés immigrées est avant tout une réponse au fort taux de chômage auquel elles doivent faire face. D’autres ont souligné que de par leur trajectoire migratoire et leur vécu, ces populations démontrent leur esprit entrepreneurial, leur capacité à prendre des risques et leur mobilité. En effet, les entrepreneurs issus des minorités ethniques ou d’origine immigrés forment un groupe diversifié, avec des différences très marquées selon l’origine, le sexe, la durée d’installation sur le pays d’accueil (immigrants récemment arrivés, de première génération, de deuxième génération, etc.).
Le taux de travail indépendant des personnes d’origine étrangère est plus élevé que celui de la population autochtone dans neuf Etats membres de l’UE, soulignant ainsi le potentiel entrepreneurial de ce groupe. Cependant, les taux de survie des entreprises gérées par des personnes nées à l’étranger sont inférieurs à ceux des entreprises exploitées par des autochtones. Ce qui pourrait s’interpréter par un manque d’accompagnement adéquat pour ce groupe spécifique.
Même si bon nombre des problèmes rencontrés par les entrepreneurs issus de l’immigration sont considérés comme identiques à ceux de toutes les petites entreprise en général, l’accès restreint au financement et aux mesures de soutien, les barrières linguistiques, le potentiel limité du marché local, les problèmes de gestion et de commercialisation, ainsi que la concentration excessive dans des activités de niches, ont été identifiés comme des obstacles spécifiques à ce groupe de créateurs d’entreprise. Au-delà de l’expérience apparente de l’auto-entreprise et du recours aux réseaux familiaux pour ceux qui en disposent, il y a une demande croissante d’appui, de conseil et de coaching pour ces créateurs d’entreprise et éventuellement les membres de leurs familles.
La Direction Générale Entreprises et Industrie de l’UE appuie à ce titre la sensibilisation des acteurs des Etats membres à l’amélioration de l’accès au marché du crédit ainsi qu’à l’échange de meilleures pratiques. De plus, la série de publication de l’OCDE intitulée « Les entrepreneurs manquants » vise également à encourager l’entrepreneuriat inclusif et particulièrement l’accompagnement des entrepreneurs issus de l’immigration.
Migration Responsable ASBL entend répondre à cette problématique.