Je suis arrivée en Belgique en 2014 pour poursuivre mes études. J’étais alors pleine de projets et d’ambition, animée par la soif d’apprendre, de découvrir afin d’être plus tard utile pour mon pays et pour mon continent.
Ma vie académique a été riche en expériences positives. Par une approche pluridisciplinaire, j’ai pu valablement construire des ponts entre la formation de façon théorique, la recherche, les interventions et la pratique dans les domaines de l’économie et du développement.
Ma vie sociale quant à elle a toujours été un réel défi. En effet étant étudiante, je devais assurer ma survie par des activités génératrices de revenus. Or malgré ma préférence portée pour des activités en rapport avec mon domaine études, le choix n’était malheureusement restreint qu’à des jobs étudiants, plus ou moins éloignés, pour la plupart, des secteurs qui me correspondent le mieux.
Telle a donc été pour moi l’une de mes sources premières de frustration : ne pas avoir le droit (et la liberté) de choisir quelle activité mener pour subvenir à mes besoins. Mes compatriotes et amis d’autres d’origines hors UE déploraient également leur situation, justifiée uniquement par un statut, qu’ils soient étudiants étrangers hors UE, réfugiés, travailleurs, membres de famille d’un citoyen européen ou autre.